L’Ambassade de France auprès de l’Éthiopie et de l’Union Africaine à Addis-Abeba est un lieu riche en diversité de flore et de faune. Plus de la moitié du terrain de l’ambassade est couverte de flore, notamment de grands arbres, offrant un habitat naturel à de nombreux animaux.
Situé sur les hauts plateaux d’Éthiopie à 2 600 mètres d’altitude, ce vaste espace vert entoure la Résidence et constitue l’un des « poumons verts » d’Addis-Abeba.
Un parc magnifique octroyé en 1907 par l’empereur Ménélik II pour établir la représentation française. On raconte que l’empereur lui-même a délimité ce terrain le 15 juin 1907 lors d’une partie de chasse. Selon les témoignages, il souhaitait que la France, premier ami d’Abyssinie, se sente pleinement à l’aise dans sa capitale.
Grâce à cette implantation historique, le quartier avoisinant a pris le nom de « Farensay » (Tarlé, 2015).
En 1897, Léonce Lagarde, gouverneur de Djibouti et premier ambassadeur de France en Éthiopie, signe plusieurs conventions avec l’empereur Ménélik, définissant notamment les frontières entre l’ancienne Côte française des Somalis (actuelle Djibouti) et l’Éthiopie. Il obtient également le titre de « Duc d’Entoto » et devient le parrain du futur empereur Hailé Sélassié.
La construction du chemin de fer reliant Djibouti à Addis-Abeba (1897–1917) renforce les échanges et la présence française dans la région.
En 1907, au cours d’une mission spéciale du ministre M. Klabukovski, l’empereur concède officiellement ce domaine à la France. Cette même année, l’Alliance éthio-française d’Addis-Abeba est créée, bientôt suivie par une seconde à Dire Dawa.
Située à une altitude de 2600 mètres, le parc abrite une faune et une flore diversifiées, typiques des forêts d’altitude. Ces forêts sont adaptées à un climat tempéré et connaissent des variations saisonnières marquées, avec des périodes de sécheresse et de pluie.
Le parc est également riche en espèces endémiques, dont environ 50 arbres et 8 espèces animales classées par l’UICN. Parmi les espèces menacées, on trouve le singe colobe à dos roux, présent sur la liste rouge de l’UICN. Le parc abrite également des espèces emblématiques comme le Podocarpus, Juniperus, et Prunus africana.
En plus de la faune et de la flore, le parc est connu pour ses nombreuses espèces d’oiseaux, y compris des rapaces, des passereaux, des bises et des bécasseaux. Ces oiseaux migrent souvent pendant l’hiver européen.
Les eucalyptus, introduits au début du 20ème siècle pour la production de bois de feu et de matériaux de construction, sont devenus un symbole de l’Éthiopie. Cependant, ils sont souvent associés à des problèmes écologiques, notamment la réduction de la biodiversité et l’augmentation de l’activité du sol, ce qui peut affecter les autres espèces.
L’Ambassade de France a adopté des pratiques durables pour préserver l’environnement et la biodiversité. Ces efforts incluent le recyclage, la compostage, la réduction de la pollution, et la création de jardins potagers biologiques. Ces initiatives visent à maintenir la biodiversité et à protéger les espèces indigènes menacées par la déforestation.
En résumé, l’Ambassade de France est un exemple de gestion durable d’un écosystème, intégrant des pratiques écologiques pour préserver la biodiversité et promouvoir la conservation des
espèces menacées.